Le Périple d’Olave Baden-Powell à travers l’Europe libérée en 1945 – 2ème partie : Grand-Duché du Luxembourg – Belgique

Voici la suite du récit du périple qu'Olave Baden-Powell a entrepris au printemps 1945 immédiatement après la fin des combats sur le continent européen. Après la France, la Suisse et l'Italie (pérégrinations racontées dans le Cahier n°25), ses pas l'amènent, cette fois, au Grand-Duché de Luxembourg et en Belgique. Deux pays fortement impactés par l'occupation de leurs territoires respectifs, mais surtout meurtris par la dernière offensive des armées nazies, la tristement célèbre "Bataille des Ardennes".

Les retrouvailles seront chaleureuses, enthousiasmantes mais aussi parfois, singulières, fortement chargées d'émotions dans un context général de reconstruction et de relance des activités malgré les difficultés, d'approvisionnement, entre autres.

Elles s'inscrivent également dans un climat politique particulièrement tendu en Belgique qui s'interroge sur l'opportunité ou la manière du retour de son souverain, alors que la population espère encore le retour des siens, déporté(e)s dans les camps.

Comment va-t-elle pouvoir se mouvoir dans un tel kaléidoscope ? Des écueils se dresseront-ils sur sa route ? C'est ce que nous narre Sophie Wittemans dans ce cahier.

Les Comédiens routiers, la danse et la musique au Groupe Honneur

Danse, musique et théâtre font partie des expressions artistiques encouragées et exploitées par la méthode scoute depuis sa création par Baden-Powell. A travers ce cahier, Alain et Kathleen nous invitent à découvrir comment furent développées ces expressions au sein du scoutisme et du guidisme pluraliste belge, plus particulièrement même au sein du Groupe Honneur, qui fut – à bien des égards – souvent pionnier au cours de son histoire.
Pour commencer ce parcours, Alain nous conduira à la découverte des Comédiens routiers, qui donnèrent naissance au Théâtre National de Belgique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et de personnalités marquantes du théâtre belge, comme le furent les frères Jacques et Maurice Huisman. Kathleen nous fera découvrir ici les expériences menées en matière de musique, de chant choral et d’orchestre par le groupe pluraliste bruxellois, mais également les initiatives qu’il mit en place en matière de danses. Si la danse, la musique et le théâtre ne sont pas des expressions propres au scoutisme, ces expériences nous révèlent néanmoins comment elles furent implémentées au sein d’un groupe scout défini pour développer les affinités et les potentialités artistiques de leurs membres.
S’amorce donc ici une étude qui pourrait – peut-être un jour – encourager une recherche encore plus vaste sur la place de ces arts dans la méthode scoute et guide des associations catholiques et pluralistes belges.

Elisabeth Barmarin – Sculptrice, illustratrice et Pélerin

Comme beaucoup d'artistes femmes, Elisabeth Barmarin n'a pas aujourd'hui la notoriété qu'elle mérite.
Aucun ouvrage ne montre l'étendue de son talent.
Première femme à obtenir le prix Godecharle, prix de Rome de sculpture, ses sculptures se trouvent
pourtant dans beaucoup de lieux publics.
On connaît peut-être sa statue du roi Baudouin à Uccle, mais qui connaît son nom ? Ce Cahier du
CHBS la remet dans la lumière : il éclaire aussi des facettes de son talent que même ses enfants
ignoraient. Car Elisabeth, alias Biche enthousiaste/Tabitha a été une merveilleuse illustratrice guide.
Tout d'abord pour le Clan des Pèlerins, dont le Tally et le chansonnier portent sa marque.
Plus tard, en parallèle de sa féconde vie d'artiste plasticienne, elle a merveilleusement illustré les
périodiques guides, dont elle était, en outre, reporter et rédactrice en chef. Ses fibres artistique et
pédagogique se sont probablement croisées au sein du guidisme, même si elle n'y est restée que
quelques années. Bonne découverte !
Claire-Anne Spiltoir
Secrétaire du CHBS

1939-1945 : Services rendus à la population par les guides et scouts belges d’Ostende à Arlon

La très forte augmentation du nombre de scouts et de guides en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale était connue. Le fait que ces derniers avaient aidé et servi ici et là également. Mais ce que ce Cahier de Luc Marcovitch révèle, à savoir le nombre, l’étendue et la diversité incroyable de ces services de guerre, n’avait jamais été mis en lumière. Et encore, ce Cahier ne mentionne « que » 145 groupes ou unités !

C’est en classant des archives des groupes et unités au CHBS que Luc a découvert que l’aide à autrui, le service du prochain et l’engagement dans de multiples initiatives de guerre avait été comme un mot d’ordre pendant toute la durée du conflit, sur l’ensemble du territoire belge. Si certains groupes et individus ont été reconnus officiellement pour leur engagement, bien peu s’en sont glorifiés après-guerre. Mais des traces et des mentions ont subsisté dans des carnets, des périodiques locaux et régionaux, des historiques discrets, et parfois les revues des fédérations.

Le CHBS est heureux de pouvoir ajouter cette facette à l’historiographie du scoutisme et du guidisme de la décennie 1935-1945.

Scoutisme et Patronage – La Fédération Nationale des Patros et ses relations avec le scoutisme en Belgique francophone au cours du XXe siècle

Si scoutisme et guidisme sont au cœur des recherches du CHBS, ils s’inscrivent néanmoins dans un ensemble de mouvements de jeunesse qui interagiront entre eux au fil des années. C’est à l’exploration des liens qui existeront entre le scoutisme catholique francophone et les patronages que nous invite ce Cahier, rédigé à l’occasion du centenaire de la Fédération Nationale des Patros en cette fin d’année 2024. Première œuvre de jeunesse du pays, les patronages ont connu des hauts et des bas depuis la création du premier d’entre eux à Gand en 1850. En 1924, la création de la FNP donnera au mouvement un nouveau souffle, qui se poursuit jusqu’à nos jours, en s’inspirant notamment des méthodes du scoutisme.

Il y a aujourd’hui cent ans que la Fédération Nationale des Patronages (FNP) voyait le jour. Les patronages étaient pourtant beaucoup plus anciens, les premiers à être constitués en Belgique remontant au milieu du XIXe siècle. Ce centenaire témoigne plutôt de la renaissance que connut cette œuvre à l’aube des années 1920, à l’initiative de l’abbé Jules Mauquoy, soutenu aussitôt par Raoul Delgrange. L’un et l’autre contribueront à moderniser et à diffuser la méthode patronagiale, surtout à fédérer les différentes initiatives locales, provinciales et régionales par la création de la FNP en 1924, qui s’épanouira en Belgique francophone au cours de l’entre-deux-guerres. La nouvelle fédération veillera par ailleurs à rester à l’écoute de son temps pour contribuer à la poursuite de son développement après la Seconde Guerre mondiale. C’est ce parcours que nous proposons de retracer ici, tout en observant en parallèle les interactions, mêlant tout à la fois craintes, oppositions, collaborations, inspirations, qui existeront entre les patronnés et les scouts catholiques au cours de cette évolution.

Les Scouts belges au Jubilee Jamboree – Sutton Coldfield – UK

Pour ce 37e cahier du CHBS, Alain Michel nous fait découvrir le Jubilee Jamboree de 1957, organisé pour célébrer les 50 premières années du scoutisme, mais aussi le centenaire de la naissance de son fondateur, Robert Baden-Powell (1857-1941). Alors âgé de 19 ans, il apporte le témoignage d’un regard adulte sur un événement d’ampleur, qui a vu plus de 30.000 jeunes de 12 à 17 ans se réunirent à Sutton Coldfield en Grande-Bretagne, pour commémorer ensemble ce double anniversaire et partager leur expérience dans un esprit de fraternité scoute. Ce cahier dévoile ainsi tous les préparatifs liés à la mise en place d’un tel événement international, les voyages réalisés par les uns et les autres pour arriver jusqu’en Angleterre, l’organisation au quotidien du Jamboree, avec un regard particulier sur les délégations belges BSB, FSC et VVKS, sans oublier toutes les grandes festivités organisées au cours de la dizaine de jours que dura ce 9e Jamboree de l’histoire du mouvement scout.

Sur les traces de Faucon Tenace. La vie scoute de l’architecte ixellois Paul Breydel

Cahier n° 38 : Sur les traces de Faucon Tenace. La vie scoute de l'architecte ixellois Paul Breydel par Thierry SCAILLET

Au cours de leur histoire, les scouts catholiques belges, surtout francophones, ont eu la chance de pouvoir compter sur de nombreux illustrateurs de talent pour égayer leurs revues.

Le premier d’entre eux fut Pierre Ickx, qui fut même plus globalement un chantre visuel de la jeunesse catholique belge au cours de l’entre-deux-guerres (voir cahier n°15 – 2014).

Georges Remi, alias « Hergé », allait lui succéder et trouver dans les revues scoutes un strapontin vers ce qui allait devenir sa carrière professionnelle et assurer sa notoriété mondiale : la bande dessinée (voir cahier n°2 – 2007).

Son exemple fut imité par la suite par toute une série d’autres jeunes, qui s’exprimèrent tout d’abord grâce au scoutisme, avant de percer dans le monde du 9e art. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, René Follet en fit partie, créant des illustrations tant pour les scouts que pour les guides catholiques, avant de rayonner dans les périodiques Tintin et Spirou (voir cahiers n°27 – 2020 et n°29 – 2021).

Mais tous ne se sont pas orientés vers la bande dessinée, comme en témoigne Elisabeth Barmarin qui, tout en s’épanouissant en tant qu’artiste plasticienne, illustra les revues guides catholiques (voir cahier 34 – 2023).

Consacré à un illustrateur des années 1930, ce nouveau cahier vous invite à découvrir la personnalité de Paul Breydel (1908-1981).

Découvrant le scoutisme à l’âge adulte, comme Pierre Ickx et Elisabeth Barmarin, il se dévoua une dizaine d’années à la direction de troupes scoutes à Ixelles et à Etterbeek. Parallèlement, il s’investit en tant qu’auteur et illustrateur au sein des revues scoutes catholiques et des Editions scoutes de Louvain, avant de poursuivre une carrière d’architecte.