De Mafeking à Bruxelles, les scouts allemands en Belgique occupée, 1914-1918

A Bruxelles, on nous avait déjà mentionné incidemment la présence de jeunes scouts allemands, ironiquement baptisés les "cochons de lait", pendant la Grande Guerre. Nous n'en savions guère plus... sur leur origine, leurs missions et agissements, voire leur organisation et mode de vie en nos contrées.

Nous ignorions même totalement qu'ils étaient aussi à Namur, Liège et Anvers.

Jean-Jacques Gauthé, historien français du scoutisme dont nous connaissions déjà l'art de la "révélation archivistique", nous emmène une fois de plus sur des terrains peu connus et souvent totalement inédits : l'origine et l'identité du scoutisme allemand, son implantation en Belgique occupée (mais pas en France) par l'action de certains de ses fondateurs, le détail de l'action des Pfadfinder chez nous, la manière dont ils étaient perçus ici et chez eux, l'iconographie et la propagande dont ils ont fait l'objet, le souvenir enfin qu'ils ont laissé, etc.

Prenant place dans la série que le CHBS consacre à l'histoire du scoutisme et du guidisme pendant la Première Guerre mondiale, ce Cahier d'une qualité exceptionnelle, qui se lit presque comme un roman d'espionnage, fera date.

Le Père Jésuite jacques Sevin et les débuts du scoutisme à Mouscron

Ce vingt-deuxième cahier du CHBS nous ramène une nouvelle fois aux commémorations liées au centenaire de la Première Guerre mondiale. La Grande Guerre fut une expérience traumatisante pour les populations européennes, mais elle vit aussi surgir des essais et innovations qui allaient pouvoir s'épanouir après la guerre.

Raoul Georis nous invite ici à (re)découvrir la personnalité du père Jacques Sevin, jésuite français exilé en Belgique au moment des hostilités, qui expérimenta la méthode scoute dans nos régions dès 1917 et créa dans la clandestinité la première troupe scoute catholique de Mouscron, avec l'aide de l'architecte mouscronnois Gustave Fache.

Le père Sevin fait partie de ces jésuites qui furent séduits par les potentialités offertes par la méthode scoute et il travailla à mettre sur pied une version du scoutisme adaptée au christianisme. L'essai mené à Mouscron initia une longue carrière au service du scoutisme pour le père Jacques Sevin, qui s'inspira ouvertement de cette première expérience lorsqu'il créa l'association des Scouts de France en juillet 1920.
Raoul Georis nous retrace le parcours mouscronnois de cette figure de l'histoire du scoutisme, ainsi que les premières années et le développement des scouts catholiques à Mouscron dans l'immédiat après-guerre.

Une annexe à cette étude, due à Sophie Wittemans, complète ce panorama, en révélant les liens que continua à avoir le père Jacques Sevin avec la Belgique bien des années après son retour en France, plus particulièrement avec les Guides Catholiques de Belgique.

Montferrier-sur-Lez – 220 Boy-Scouts de Belgique (B.S.B.) dans la tourmente de mai 1940

Le 10 mai 1940, la Belgique est envahie par l'Allemagne. Ordre est donné aux jeunes et hommes de 16 à 35 ans, non encore mobilisés, de rejoindre par leurs propres moyens les Centres de Recrutement de l'Armée Belge (CRAB). Le 14 mai, il est décidé de transférer ces CRAB en France. Ce même 14 mai 1940, plus de 1200 scouts, toutes fédérations confondues, embarquent de Schaerbeek en direction de « quelque part en France » dans un train affrété pour eux par le gouvernement et les dirigeants du scoutisme. Parmi ceux-ci, quelques 220 scouts "neutres", des Boy-Scouts de Belgique, qui s'établiront finalement à Montferrier-sur-Lez.

C'est "l'histoire vivante" de ce groupe de jeunes scouts BSB que Patrick Dezille nous livre dans ce Cahier, après avoir mené des recherches pendant plus de trois ans en Belgique et à Montferrier, s'être entretenu avec les derniers survivants, avoir consulté tant leurs carnets d’époque que les récits qu’ils en ont livré ultérieurement et une série de sources inédites comme l'album de Faustin Lefèbvre ou celui émanant de l'Amicale de Montferrier. Il nous relate ainsi la folie du train des scouts et l'excitation du départ, l'adaptation sur place, les coups de massue de la capitulation belge et de l'armistice française et surtout la très longue attente de ces jeunes BSB, quasiment privés de toute information, de leur rapatriement en Belgique.

Le périple d’OLave Baden-Powell à travers l’Europe libérée en 1945 – 1ère partie: France – Suisse – Italie

Au printemps 1945, les armées de l’Allemagne nazie reculent. Les pays européens voient poindre la fin du conflit qui les endeuille depuis plus de quatre ans. Leur libération progressive permet la reprise des activités publiques du scoutisme qui avait été soumis à diverses règlementations nationales, ici contraignantes, là d’interdiction pure et simple engendrant une clandestinité souvent dangereuse.

 En ce nouveau printemps porteur d’espoir, Olave Baden-Powell, désormais veuve de Robert Baden-Powell, entreprend une tournée européenne de rencontre des fédérations guides et scoutes longtemps coupées de toute communication avec Londres et le reste du monde, ainsi que des groupes de scouts et de guides, épars. Elle leur apporte soutien, favorise la remobilisation et retisse des liens renforçant la cohésion du mouvement.

 L’accueil qu’ils lui réservent est aussi indescriptible que profondément émouvant. Sa personnalité l’est tout autant. 

 C’est le début de ce périple que relate ce Cahier richement illustré : venant d’Angleterre, celle qu’on appelle affectueusement « Lady B.-P. » se rend d’abord en France occupée, puis en Suisse neutre, pour revenir en France libre et se rendre enfin en Italie, où le guidisme et le scoutisme renaissent après 30 ans d’interdiction.  Un Cahier ultérieur relatera son passage au Grand-Duché du Luxembourg, en Belgique, dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas. 

 

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In de lente van 1945 moeten de legers van nazi-Duitsland wijken. De Europese landen zien stilaan een einde komen aan het conflict dat hen al meer dan 4 jaar in de rouw houdt. Dankzij de progressieve bevrijding kunnen de openlijke scouting-activiteiten stilaan hernemen, nadat zij jaren aan verscheidene nationale regels onderworpen zijn geweest. Deze regels gingen van beperking tot verbod en hadden vaak een potentieel gevaarlijke clandestiniteit tot gevolg.

Tijdens deze lente van nieuwe hoop onderneemt Olave Baden-Powell, ondertussen  weduwe geworden van Robert Baden-Powell, een Europese tournee, om de gidsen- en scoutsverbonden en andere versnipperde groepen die al lang afgesneden waren van elke communicatie met Londen en de rest van de wereld te ontmoeten.  Ze ondersteunt hen, moedigt de heropleving aan en smeedt nieuwe banden om de hechtheid van de beweging te versterken.

 De verwelkoming die haar te wachten staat is zowel onbeschrijflijk als diep ontroerend. Haar persoonlijkheid ontroert evenzeer.

 

Dit rijkelijk geïllustreerd Cahier vertelt het begin van deze tournee: hoe “Lady B-P” uit Engeland eerst naar bezet Frankrijk en dan naar neutraal Zwitserland trekt, om daarna ook bevrijd Frankrijk te bezoeken. Daarna reist ze naar Italië, waar scouts en gidsen na 30 jaar verbod weer opleven. Een later Cahier zal beschrijven hoe zij het Groothertogdom Luxemburg, België, de Scandinavische landen en Nederland bezoekt.

Radioscoutisme, JOTA, JOTI et TIC – Le scoutisme et les nouvelles technologies

“Le problème, c’est qu’il n’y a pas UNE histoire des JOTA, mais 250 000 chaque année - parce que chaque garçon, chaque fille ou chaque adulte participant a son histoire individuelle - un souvenir propre à son expérience.”

Len Jarret

 

Quel événement rassemble depuis plus de 60 ans chaque année des scouts et guides du monde entier (aujourd’hui plus d’un million et demi) ? "CQ Jamboree, ici Oscar November Five Juliet Oscar Tango Alpha"... Est-ce un nouveau code secret ?

 

Ce cahier vous propose de découvrir le radioscoutisme qui mêle radioamateurisme et scoutisme, et plus particulièrement le JOTA, Jamboree On The Air, le plus grand évènement scout annuel depuis plus de 60 ans.

 

Après avoir dressé le contexte du radioamateurisme en lui-même et exploré les liens qui se sont tissés avec le scoutisme, il nous dévoile l’histoire des JOTA depuis 1957 et aborde l’évolution technique plus récente vers les JOTI, Jamboree on The InternetAujourd’huiils forment ensemble les JOTA-JOTI.

 

 

“Het probleem is dat er niet EEN verhaal is van de JOTA, maar elk jaar zo’n 250 000. Omdat iedere jongen, ieder meisje en elke volwassen deelnemer zijn eigen verhaal heeft – de herinnering aan wat hij persoonlijk heeft beleefd.“ 

Len Jarret 

  

Welk evenement brengt al meer dan 60 jaar een anderhalf miljoen scouts en gidsen van over de hele wereld jaarlijks samen? “CQ Jamboree, hier Oscar November Five Juliett Oscar Tango Alfa”... Is dit een nieuwe geheime code?  

 

In dit Cahier ontdekt u radioscouting, een combinatie van radioamateurisme en scouting, en meer bepaald de JOTA, Jamboree On the Air, al meer dan 60 jaar  het grootste jaarlijkse scoutevenement.   

 

Komen in dit Cahier aan bod: de context van het radioamateurisme, de link met scouting die stilaan groeit, de geschiedenis van de JOTA sinds 1957 en de recente technische evolutie naar de JOTI, Jamboree on the Internet. Vandaag vormen ze samen de JOTA-JOTI.  

 

Vous trouverez quelques compléments au Cahier n°26 « Radioscoutisme, JOTA, JOTI et Tic. Le scoutisme et les nouvelles technologies »

- Annexe 1 - Les Ondes et leur propagation

- Annexe 2 - Bref historique du radioamateurisme

- Annexe 3 - Le rapport

 

René FOLLET – un illustrateur humaniste au service du scoutisme

Unanimement admiré par le milieu de la bande dessinée et de l’illustration, le talent de René Follet, de façon étrange, n’a jamais acquis une large notoriété auprès du public. Hélas, car la personnalité attachante de cet artiste a marqué ceux et celles qui ont croisé sa route durant sa longue et féconde carrière.

Né en 1931, René Follet devient scout en 1943, pour quitter le mouvement actif en 1948. Pourtant sa carrière d’illustrateur scout et guide se poursuivra de manière dense pendant plus de vingt ans encore et sporadiquement jusqu’à son décès le 13 mars 2020.

D’une pudeur excessive, René Follet se livre peu ; ses interviews sont extrêmement rares, ce qui donne un attrait particulier à ce Cahier réalisé avec passion par Jean-Louis Hengchen. Il nous ouvre un premier volet de son œuvre et nous invite à découvrir les premiers pas artistiques de ce jeune surdoué du dessin, puis à le suivre lorsqu’il prête son concours aux revues, carnet de louveteau et calendriers de la Fédération des Scouts Catholiques, mais aussi aux publications des Scouts de France et de la Fédération Nationale des Patros.

Et comme sa signature se retrouve aussi dans des publications guides des années soixante, le CHBS espère bien pouvoir continuer à rendre hommage à son art dans un second Cahier plus féminin. 

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Hoewel René Follet erg bewonderd wordt binnen de wereld van strips en illustratie, werd zijn talent vreemd genoeg nooit opgepikt door het brede publiek. Dit is eigenlijk erg jammer, want zijn boeiende persoonlijkheid is iedereen die hem ontmoet heeft gedurende zijn vruchtbare carrière bijzonder bijgebleven.

 

Hij werd geboren in 1931, sloot zich aan bij de scouts in 1943, en bleef er tot in 1948. Hij bleef echter veel langer actief als illustrator voor scouts en gidsen, dit gedurende meer dan 20 jaar, en zelfs nu nog af en toe tot aan zijn overlijden op 13 maart 2020.

 

Omdat René Follet extreem bescheiden is en zelden interviews geeft, is het ook zo bijzonder dat we dit Cahier, met passie samengesteld door Jean-Louis Hengchen, aan hem hebben kunnen wijden. Hij gunt ons een kijk op zijn werk, en nodigt ons uit om zijn eerste stappen te ontdekken als jonge talentvolle tekenaar. Dan volgen we hem wanneer hij dit talent aanbiedt aan tijdschriften, welpenboekjes en kalenders van de Fédération des Scouts Catholiques evenals aan publicaties van Scouts de France en de Fédération Nationale des Patros.

En omdat je wel eens tekeningen van zijn hand tegenkomt in publicaties voor gidsen in de jaren 60, hopen wij bij CHBS dat we hem ook zullen kunnen eren in een tweede Cahier met een vrouwelijkere insteek.

Les Girl Guides de Belgique 100 ans de sestralité internationale

 

Baden-Powell en fait le quatrième point de sa Loi : « A Scout is a friend to all, and a brother to every other Scout, no matter to what social class the other belongs. »

Cette fraternité scoute portée au rang de valeur, d’idéal, sera, dès le début du mouvement, le fondement de rencontres, d’accueils individuels mais aussi de rassemblements internationaux phénoménaux, interculturels, intercultuels : les Jamboree dont celui - probablement le plus emblématique - de Moisson (France) en 1947.

Mais comment les Girl Guides de Belgique (GGB), association neutre fondée en 1919, à la sortie du premier conflit mondial, vont-elles appréhender, déployer et faire vivre ce principe quasi intrinsèque du scoutisme et du guidisme ? Vont-elles simplement copier ce qu’a développé la branche masculine ?

C’est ce que présente ce Cahier à travers, non seulement, le déroulé de prises de contact parfois osées pour l’époque, mais aussi quelques portraits de femmes intrépides désirant, elles aussi, porter haut le flambeau du scoutisme féminin.

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Baden-Powell maakt er zijn vierde regel van in de Wet: “A Scout is a friend to all, and a brother to every other Scout, no matter to what social class the other belongs.”

Van in het prille begin van de scoutsbeweging ligt dit broederschap, als waarde en als ideaal waarnaar gestreefd wordt, aan de basis van de ontmoetingen, van de individuele gastvrijheid en later ook van de prachtige internationale bijeenkomsten, die zowel intercultureel als intercultueel waren: de Jamborees, waarvan die van Moisson (Frankrijk) in 1947 waarschijnlijk de meest iconische is.

Maar hoe zullen de Girl Guides de Belgique /van België (GGB), als neutrale vereniging opgericht in 1919, dit principe, dat zo eigen is aan scouting en guiding, verwezenlijken en binnen hun gelederen laten leven? Zullen ze gewoon kopiëren wat al bestond in de mannelijke tak?

Dit is wat dit Cahier beoogt vast te leggen. Het vertelt niet enkel de voor die tijd soms gewaagde contactpogingen, maar portretteert ook een paar onverschrokken vrouwen die het vrouwelijke scoutisme hoog in het vaandel wilden dragen.

René Follet – un illustrateur humaniste au service du guidisme

Quand on est guide ou scout, on ne s’attarde guère aux illustrations des revues de sa branche. Et plus tard, on ne les regarde plus jamais.C’est donc à une véritable « mise au jour » qu’a procédé Jean-Louis Hengchen dans la revue Le Trèfle des Guides Catholiques de Belgique. Plus d’une centaine de dessins « guides » de René Follet viennent compléter le corpus scout déjà mis en valeur dans un précédent Cahier du CHBS. Jamais signés, ils ont été réalisés à la demande de son épouse, Françoise Goedseels, rédactrice en chef du Trèfle de 1966 à 1976.

Ces dessins nous révèlent encore un autre René Follet, dont ils inaugurent un nouveau style graphique. Toujours aussi observateur, il est ici témoin de la vivacité de la fillette en pleine transformation adolescente et attentif au dynamisme de son corps qui s’allonge et se féminise.Il est aussi le magistral interprète de sa joie de vivre en équipe et de son enthousiasme pour un guidisme dont la pédagogie a été totalement renouvelée en ces mêmes années.

Ixelles, Terre de scoutisme et de guidisme

Le Centre Historique Belge du Scoutisme est né à Woluwe-Saint-Lambert en 1986 et y a longtemps prospéré…  Mais à l’été 2019, il déménage à Ixelles, chaleureusement accueilli à l’Institut Saint-Boniface-Parnasse et par les autorités communales. Pour fêter cette installation : ce Cahier, au sujet et au format inédit puisqu’il se consacre au seul scoutisme et guidisme à Ixelles et se veut en même temps le support d’une exposition et de multiples promenades « scoutes et guides » dans Ixelles, à la découverte de ce passé scout particulièrement riche.

C’est à Ixelles que le scoutisme belge naît. C’est à Ixelles encore qu’est conservé le plus ancien local scout décoré par le futur Hergé. Toutes les fédérations guides et scoutes francophones de Belgique auront, à un moment donné, eu leur siège à Ixelles, y compris des fédérations peu connues comme les Woodcraft Scouts. Ixelles a accueilli du scoutisme pluraliste (« neutre »), catholique, protestant, francophone et néerlandophone. Son cimetière abrite des tombes scoutes. Des scouts et des guides s’y sont illustrés lors d’événements historiques marquants. Plusieurs personnalités belges y sont nées ou y ont été scout ou guide, comme le paysagiste René Pechère, à qui nous devons cette tentative de définition de l’esprit du scoutisme ixellois :

« L'esprit XL : c'est quelque chose de très difficile à définir et à expliquer, car c'est le résultat d'un assemblage de gens bavards, serviables, nonchalants, souriants, travailleurs, flemmards, loquaces, astucieux, moqueurs, à vélo, vantards, scientifiques etc. (…). Toute cette grande sauce, réunie dans l'unité d'une seule soupière a donné l'esprit XL. C'est quelque chose qui est, c'est quelque chose de très bon et qui doit rester ! (...) Il faut que nous puissions dire en voyant n'importe lequel d'entre vous : il a un regard franc, il rigole, il se tape le ventre de rire, et chante et travaille, il a une vraie bonne balle : oui c'est bien un scout d'Ixelles. »

Pour autant, la recherche historique sur le scoutisme à Ixelles est loin d’être terminée et ce Cahier collectif ne constitue qu’un état de la question, réalisé avec les sources que nous avons pu trouver au CHBS et ailleurs, mais aussi avec l’aide de pas mal d’anciens. Qu’ils soient ici remerciés et que ceux qui disposeraient encore d’informations, de photos, d’archives ou d’objets, n’hésitent surtout pas à pousser notre porte !  

Les 24 Heures vélos du Bois de la Cambre – Les premières décennies du plus grand événement annuel scout et guide en Belgique

Agnès Baden Powell était une adepte de la bicyclette et son plus jeune frère Baden aurait même inventé un vélo pliable. Mais leur frère Robert, pourtant contemporain de l'engouement populaire pour la petite reine, n'imagine pas de scouts cyclistes dans ses ouvrages.

Il aurait toutefois certainement donné son aval au "grand jeu" des 24 Heures vélo du Bois de la Cambre, tel qu'il se pratique à Bruxelles à chaque printemps depuis 1985. En 1936, peu avant son décès, Baden-Powell écrit ceci: "Un des buts du scoutisme est de suggérer des jeux d'équipes et des activités qui soient aussi efficaces  que le football pour développer la santé, la force, le caractère. Il faut rendre ces jeux attrayants, les organiser en concours, nous en servir pour inculquer les éléments de l'obéissance à la règle, de la discipline, de la maîtrise de soi, de l'ardeur, de la vaillance, de la hardiesse, de l'initiative et du désintéressement dans un jeu d'équipe. Ce sont là les attributs importants du citoyen".

Les organisateurs des 24 Heures vélo du Bois de la Cambre l'ont bien compris et sont passés maîtres dans la concrétisation de ce principe. L'enthousiasme et l'adhésion aux 24 Heures de milliers de scouts et guides depuis 37 ans nous le prouve chaque année.