De Mafeking à Bruxelles, les scouts allemands en Belgique occupée, 1914-1918

A Bruxelles, on nous avait déjà mentionné incidemment la présence de jeunes scouts allemands, ironiquement baptisés les "cochons de lait", pendant la Grande Guerre. Nous n'en savions guère plus... sur leur origine, leurs missions et agissements, voire leur organisation et mode de vie en nos contrées.

Nous ignorions même totalement qu'ils étaient aussi à Namur, Liège et Anvers.

Jean-Jacques Gauthé, historien français du scoutisme dont nous connaissions déjà l'art de la "révélation archivistique", nous emmène une fois de plus sur des terrains peu connus et souvent totalement inédits : l'origine et l'identité du scoutisme allemand, son implantation en Belgique occupée (mais pas en France) par l'action de certains de ses fondateurs, le détail de l'action des Pfadfinder chez nous, la manière dont ils étaient perçus ici et chez eux, l'iconographie et la propagande dont ils ont fait l'objet, le souvenir enfin qu'ils ont laissé, etc.

Prenant place dans la série que le CHBS consacre à l'histoire du scoutisme et du guidisme pendant la Première Guerre mondiale, ce Cahier d'une qualité exceptionnelle, qui se lit presque comme un roman d'espionnage, fera date.

Table des matières

Editorial, p. 1.
I. Le scoutisme allemand en 1914, un puissant mouvement, marqué par le souvenir des guerres coloniales et l’influence des militaires, p. 4.
1. L’action coloniale des Allemands en Afrique, p. 4.
2. Baden-Powell n’a pas inventé le scoutisme, p. 6.
3. Le scoutisme allemand, une puissante organisation, p. 7.
4. L’imbrication du Deustche Pfadfinderbund et de Jungdeutschland, p. 8.
II. L’entrée des Allemands en Belgique le 4 août 1914 et le rôle de M. Bayer à Liège, p. 12.
1. Maximilian Bayer, commandant de la place de Liège, p. 13.
2. Bayer, les francs-tireurs et le massacre du 20 août 1914 à Liège, p. 14.
III. Septembre 1914, création de la Pfadfinderabteilung de Bruxelles, p. 18.
1. Une création précoce et largement médiatisée, p. 20.
2. Etre scout allemand en Belgique occupée, p. 22.
3. Les Pfadfinder de Bruxelles, un sujet de fierté nationale en Allemagne, p. 29.
4. Les Pfadfinder vus par les témoins étrangers, p. 32.
5. Les Belges face aux Pfadfinder : « Une peste de boy-scouts allemands... », p. 33.
6. Le tournant de 1917 : l’arrivée des scouts bavarois et la création des Pfadfinderabteilungen à Anvers, Namur et Liège, p. 35.
IV. La libération de Bruxelles et la fin des « horribles boy-scouts des Kommandantur », p. 37.
1. Les Pfadfinder en situation d’occupation, une spécificité belge, p. 40.
2. Le douloureux souvenir des Pfadfinderabteilungen dans l’après-guerre, p. 41.
3. Cent ans après, p. 43.

Annexes

Annexe 1. « Jeux guerriers belges à Paris » : quand les autorités allemandes de Bruxelles attaquent les Eclaireurs belges de Paris, p. 44.
Annexe 2. En 1915, l’Allemagne dénonce les activités d’espionnage de Baden-Powell racontées dans My adventures as a spy, p. 45.
Annexe 3. Les Français et « nos ennemis Pfadfinder, cette parodie éhontée du scoutisme » en Belgique et en Alsace, p. 47.

Notes et références bibliographiques, p. 50.